Au cours d’une session ponctuée d’allusions au code de conduite, les factions en désaccord avec le document ont successivement critiqué une tentative d’appropriation.
La majorité présidentielle voyait ce geste comme « une embuscade » contre eux. Le jeudi 12 octobre, après trois heures de discussion à l’Assemblée, la proposition de loi du RN pour améliorer le soin des femmes souffrant d’endométriose a été annulée. Elle aurait sûrement été refusée par l’assemblée législative en raison de la résistance de la plupart des groupes. Les députés de l’extrême droite, qui anticipaient un rejet de ce texte, ont critiqué le comportement des autres partis au Parlement qui se sont efforcés de voter contre les éléments du texte.
« Ce texte, qui pouvait offrir de l’espoir aux femmes souffrant d’endométriose, est dorénavant déserté. Je le retire par conséquent. Il n’a plus de chance de progresser. Je ne veux donc pas que nous continuions à le débattre », a déclaré Emmanuel Taché de la Pagerie. Environs vers midi. En septembre, la majorité était indécise sur la manière de traiter cette proposition qui présentait des objectifs largement consensuels. La Nupes a refusé de voter pour, tandis que Les Républicains l’ont approuvé.
Un mouvement taxé de « couverture féministe »
L’endométriose frappe approximativement entre 1,5 et 2,5 millions de femmes, de façon très variée. Cette condition provoque des règles douloureuses, mais aussi parfois des malaises digestifs, urinaires et lombaires, et aussi des douleurs dans les jambes. Cette mesure de l’extrême droite souhaitait octroyer aux femmes souffrant d’endométriose un statut spécifique de maladie chronique « exempte » et autorisait celles qui le désiraient à obtenir un statut de travailleuse handicapée.
Durant une séance marquée par plusieurs rappels à l’ordre, plusieurs groupes ont condamné l’appropriation de l’extrême droite. « Ni la santé des femmes ni l’endométriose ne serviront de prétexte à votre militantisme féministe », a déclaré la députée Véronique Riotton du groupe Renaissance.