Les usines en France pourraient bien voir une augmentation des plans de licenciement, ce qui inquiète quant à une potentielle augmentation du taux de chômage. Une telle situation poserait un sérieux défi pour Emmanuel Macron, étant donné que le plein emploi est un des buts qu’il s’est fixé pour son deuxième mandat en tant que Président.
La situation économique actuelle préoccupe fortement les membres du gouvernement. De nombreuses entreprises signalent à l’État que les indicateurs économiques sont défavorables, ce qui suscite des inquiétudes au sein de l’exécutif. Le mardi 5 novembre, les entreprises Michelin et Auchan ont annoncé la suppression de 3 600 postes, ce qui semble n’être que le commencement de problèmes potentiels. Les entreprises françaises traversent une période très difficile. Dans les coulisses, l’inquiétude est palpable et le ministre de l’Économie, Antoine Armand, est resté prudent dans ses prédictions récentes. Lors de son passage devant la Commission des finances du Sénat, il a évoqué la possibilité qu’il y ait d’autres nouvelles économiques préoccupantes à venir dans les prochains mois, même sans céder à l’alarmisme. Il a préféré avertir : « Il faut s’y préparer. » Selon Bercy, certaines entreprises, qui avaient pu rester à flot grâce aux aides publiques pendant la pandémie de Covid, risquent de ne pas survivre une fois ces soutiens retirés.
Le ministre de l’Économie et son homologue de l’Industrie surveillent de près la situation. « C’est une affaire à suivre de très près, » disait un conseiller proche d’Antoine Armand dans une déclaration à 42mag.fr le soir du dimanche 10 novembre. C’est notamment pour cette raison que le gouvernement souhaite que le budget actuel minimise les signaux négatifs envoyés aux entreprises. Un ministre a expliqué à 42mag.fr que bien qu’il soit nécessaire que tout le monde participe à l’effort requis, y compris les entreprises, il convient d’éviter un « matraquage fiscal. » C’était une manière de critiquer les propositions du Nouveau Front populaire.
L’angoisse d’une remontée du chômage
Une augmentation du taux de chômage représenterait un défi majeur pour Emmanuel Macron, qui a toujours considéré le retour au plein emploi comme une de ses priorités majeures durant son mandat présidentiel de sept ans. Toutes les réformes mises en œuvre par le président visaient principalement à parvenir à cette condition. Emmanuel Macron est profondément convaincu que résoudre le problème du chômage permettrait de réduire le déficit public, sans devoir recourir à des augmentations d’impôts. Entre mai 2015 et août dernier, le taux de chômage a baissé de 10,5% à 7,3%, d’après les données d’INSEE. Ces statistiques sont souvent mises en avant par les défenseurs du chef de l’État pour illustrer le succès économique de sa politique. Cependant, si la tendance venait à s’inverser, ces voix risqueraient de se faire plus discrètes, surtout si le taux de chômage devait dépasser à nouveau les 8%.