Carlos Tavares, exclu de façon instantanée du groupe Stellantis, s’apprête à quitter ses fonctions. Cet événement pousse à considérer le parcours professionnel de ce dirigeant passionné par le secteur automobile, et dont le départ soudain suscite l’inquiétude des représentants syndicaux.
Encore en octobre dernier, lors de l’exposition internationale de l’automobile, Carlos Tavares, le leader de Stellantis, arborait un sourire éclatant, loin de se douter qu’il serait contraint de quitter son poste deux mois plus tard. Ayant dirigé le groupe issu de la fusion entre la France, l’Italie et l’Amérique pendant une décennie, il a confié à France Télévisions, sur place pour l’occasion, son évaluation de sa carrière : « Je n’ai aucun regret », exprimait-il, reconnaissant toutefois qu’il n’avait « pas tout accompli ».
Une démission accélérée par l’essor de l’électrique
Carlos Tavares a voué sa vie aux moteurs et à l’industrie de l’automobile. Après avoir été l’adjoint principal chez Renault, il a pris les rênes de PSA en 2014, revitalisant rapidement le groupe français. Sous sa direction, Stellantis a vu le jour, un ensemble incluant quinze marques, telles que Peugeot-Citroën, Fiat, Jeep et Chrysler. Le groupe a connu des succès exceptionnels, réalisant notamment un profit impressionnant de 18,6 milliards d’euros en 2023. Il s’est fait connaître pour traquer méticuleusement chaque économie possible.
Cependant, le passage à l’électrique a perturbé les performances attendues, d’abord aux États-Unis, où les ventes ont chuté de 18% dans la première moitié de l’année, entraînant le groupe dans une situation délicate. La stratégie initiale de Tavares n’apparaît plus aussi efficace qu’auparavant. À présent, cette période trouble suscite des inquiétudes chez les syndicats quant à leur futur après la mise à l’écart du leader de l’entreprise.
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