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Un ancien président réfutant toutes accusations, des courtiers controversés, des témoins cruciaux disparus, et un despote décédé… Voici le contexte du procès relatif aux soupçons de financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye, qui démarre le 6 janvier à Paris. Placé sur les bancs des accusés aux côtés de trois de ses anciens ministres, Sarkozy, l’ex-président, est mis en cause pour avoir formé un supposé « pacte corrupteur » avec Mouammar Kadhafi.
Au total, 13 personnes sont assignées au tribunal, incriminées principalement pour des actes de corruption active et passive, financement illégal et association de malfaiteurs. Ces actes peuvent coûter jusqu’à dix ans de détention ainsi qu’une interdiction de droits civiques et d’occupations publiques aux impliqués. D’autres figures emblématiques, bien que décédées, garderont une présence implicite sur ce procès d’une durée prévue de trois mois, en évaluant les intrigues complexes de cette affaire d’État.
Le duo Sarkozy-Kadhafi face à la justice
Depuis le début, Nicolas Sarkozy, âgé de 69 ans, a toujours clamé son innocence face aux accusations de corruption passive, de financement illégal de sa campagne présidentielle, d’association de malfaiteurs et de recel de fonds publics libyens. Selon le document de renvoi des juges d’instruction, qu’a pu lire 42mag.fr, Sarkozy aurait « scellé un pacte corrupteur » avec Kadhafi pour financer sa campagne gagnante en 2007, durant une visite à Tripoli en octobre 2005, étant alors ministre de l’Intérieur.
Les autorités judiciaires suspectent que le dirigeant libyen, réputé pour offrir des « offrandes en espèces » aux leaders étrangers, aurait alloué 50 millions d’euros, rapportés par Mediapart en 2012, en contrepartie de faveurs diplomatiques, économiques et judiciaires. Après une visite officielle à Paris fin 2007, Kadhafi fut à nouveau ostracisé par la communauté internationale. Le 10 mars 2011, lors du soulèvement en Libye, la France reconnut le Conseil national de transition libyen, et Kadhafi ainsi que son fils affirmèrent avoir « donné de l’argent » à Sarkozy « pour emporter les élections dans son pays ».
La résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, lancée par la France, autorisant l’usage de la force en Libye, fut adoptée le 17 mars 2011. Sept mois plus tard, Kadhafi fut lynché par la foule et décéda le 20 octobre.
Les proches du cercle Sarkozy sur la sellette
Il est présumé que Sarkozy accordait à ses proches de manœuvrer « en pleine connaissance de cause » pour la collecte des fonds. Un acteur clé est Claude Guéant, 79 ans, directeur de cabinet devenu secrétaire général de l’Elysée et ministre de l’Intérieur. Des voyages à destination de la Libye, il a été accusé d’avoir « arrangé des transferts financiers » entre les deux nations, utilisants des agents tels Ziad Takieddine.
Guéant est également soupçonné d’enrichissement personnel, en expliquant un paiement de 500 000 euros par la vente de tableaux flamands, pourtant estimés entre 40 000 et 50 000 euros. Jugé pour ces actes, quatre autres individus: Khaled Ali Bugshan, Ahmed Bugshan, Wahib Nacer, et le désormais disparu Sivajothi Rajendram, seront jugés, mais le procès des Bugshan pourrait ne pas se conclure en leur absence.
Brice Hortefeux, 66 ans, aurait aussi joué les intermédiaires via Ziad Takieddine, rencontrant deux fois le chef de renseignement libyen Abdallah Senoussi pour discussions financières. Eric Woerth, 68 ans, trésorier de la campagne de 2007, accuse des gestes déplacés financiers, défendant cependant que l’argent émanait de dons anonymes, un récit réfuté par des témoins. Thierry Gaubert, 74 ans, lié à de surprenants fonds Bahaméens, est également impliqué.
Un trio libyen central mais attendu absent
Mansour Saleh Bashir, âgé de 78 ans et cité instructeur judicieux de cette affaire par les juges, et Abdallah Senoussi, 76 ans, restent des clés fondamentales, bien que Senoussi soit détenu et jugé pour crimes de guerre à Tripoli. Retrouvé noyé en 2012, Choukri Ghanem, ex-ministre du Pétrole libyen, a laissé des carnets prouvant la réception de sommes pour Sarkozy, mais officiellement, sa mort fut accidentelle.
Takieddine et Djouhri : les hommes de l’ombre
Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri, acteurs principaux, sont soupçonnés comme courtiers de manipulation de fonds, avec Ziad soulevant le scandale en 2012 en quantifiant l’aide à 50 millions d’euros. En 2020, Takieddine rétracta son témoignage créant un autre drame judiciaire, et revient finalement à sa version initiale. Alexandre Djouhri fait face à des accusations similaires, en relation avec des transactions passées avec Afriqiyah Airways et d’autres activités. Officiellement mis en cause, Djouhri répondra à la cour, mais les actes contre l’extraction de Bashir Saleh font l’objet de charges additionnelles.