Cet Australien de 60 ans est payé pour enquêter sur les maisons closes qui se font passer pour des salons de massage dans la ville de Sydney.
Trois ans après sa reconversion professionnelle, Fred Allen (nom modifié) n’en revient toujours pas : « Jamais je n’aurais cru qu’un tel job pouvait exister, et encore moins que je puisse le faire moi-même ». Il faut dire que son nouveau métier en ferait rêver plus d’un : cet ancien chauffeur de taxi de 60 ans est payé par la municipalité de Sydney pour traquer les maisons closes clandestines qui se font passer pour des salons de massage. Et pour rassembler les preuves nécessaires qui serviront devant le juge, il n’y a qu’un seul moyen : Allen doit coucher avec les prostituées.
« Enquêteur de bordels »
Tout a commencé en 2011, alors qu’il découvre dans le journal une offre de recrutement pour un poste d’enquêteur de bordels. Il décide donc de passer les sélections et son profil est retenu : « Il avait sa licence d’enquêteur, son anglais écrit et oral était parfait, il était prêt à témoigner au tribunal s’il le fallait et surtout, il était célibataire », explique au Sydney Morning Herald son employeur.
« Pour ma première mission, j’étais vraiment nerveux. Je n’avais jamais couché avec des prostituées, je ne savais pas à quoi m’attendre », raconte cet enquêteur très particulier. « Puis je me suis rappelé que j’exerçais un métier légal pour dénoncer des activités illégales. Pour un premier jour de boulot, c’était plutôt agréable. »
Des « enquêtes » payées par le contribuable
« En moyenne, on me demande de mener une enquête toutes les trois semaines. Ce rythme-là, c’est parfait », raconte notre enquêteur. « Mais il y a des fois où j’en reçois plusieurs par semaine. » De quoi épuiser le pauvre homme qui, à soixante ans passés, reconnaît n’être « plus tout jeune ».
Depuis ses débuts, Fred Allen a déjà mené plus de 60 investigations pour le compte de la ville de Sydney et seules trois ne se sont pas terminées par des relations tarifées. L’homme confie également aimer son nouveau métier : « Je peux vous assurer que c’est plus sûr que d’être chauffeur de taxi. C’est mieux payé aussi ! » En effet, pour ses bons et loyaux services, il a déjà gagné plusieurs dizaines de milliers de dollars, payés par la municipalité.