Lundi, la plateforme en ligne de l’Assemblée nationale a subi une attaque informatique perpétrée par des pirates informatiques soutenant la Russie. Selon l’expert en sécurité informatique Nicolas Arpagian, cette action visait une cible « profondément symbolique ».
Selon Nicolas Arpagian, expert en cybersécurité et enseignant à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, l’attaque dont a été victime le site web de l’Assemblée nationale française est avant tout une opération de communication. Le site a été rendu inaccessible en raison d’une action coordonnée provoquant un afflux de requêtes d’origine indéterminée. Un groupe de hackers pro-russes, NoName057, a revendiqué l’attaque sur Telegram. Pour Arpagian, il s’agit d’une attaque plutôt low-tech, limitée à un déni de service. La non-disponibilité du site est en soi un message politique.
Interrogé sur la crédibilité de la revendication de NoName057, Arpagian estime que cela n’a finalement pas beaucoup d’importance, car il s’agit d’une attaque très visible, mais sans performance technique particulière. En revanche, il souligne la nécessité de vérifier que ce n’est pas une mesure de diversion, afin de protéger l’intégrité des systèmes de l’Assemblée nationale et du Sénat.
L’expert estime que l’Assemblée nationale est une cible hautement symbolique, et que la disponibilité numérique est essentielle pour être audible et présent. Quant à la sécurité des sites, Arpagian explique que le site de l’Assemblée nationale est conçu pour gérer un certain volume de connexions simultanées, et qu’il se met en sécurité lorsqu’il est saturé. La réglementation impose des obligations aux acteurs du secteur, notamment en matière de déploiement de politiques de sécurité et de formation et d’exercices de gestion de crise.