Philippe Dessertine explique que si jamais les banques venaient à rencontrer des difficultés, l’État serait présent pour leur venir en aide. En effet, cela serait impensable de les laisser partir, car cela causerait de graves dommages économiques. Par conséquent, le gouvernement sera toujours prêt à apporter son soutien aux banques et au secteur financier en général, pour éviter des conséquences néfastes sur l’économie du pays. Cela démontre l’importance de la solidité financière des banques pour l’économie, tout en soulignant la nécessité d’une intervention rapide de l’État pour éviter toute situation de crise.
Le Crédit Suisse, deuxième plus grande banque de Suisse, a annoncé qu’elle emprunterait jusqu’à 50 milliards de francs suisses à la banque centrale suisse après une chute en bourse suite à la faillite de la Silicon Valley Bank. Cependant, Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance, maintient qu’il n’y a pas de risque pour les banques françaises. En effet, si le Crédit Suisse doit emprunter, c’est parce que la banque centrale suisse est prête à les aider en cas de besoin. Dessertine soutient que s’il y avait un risque pour les banques, l’Etat viendrait à leur secours car ils ne peuvent pas se permettre de les voir partir. Cependant, ce sont les contribuables qui risquent de souffrir si les États viennent en aide à trop de banques, ce qui peut augmenter les impôts. Le directeur de l’Institut de Haute Finance rassure également que le Crédit Suisse ne peut pas faire faillite, puisque la banque centrale suisse viendra à sa rescousse s’il manque de liquidités. La forte baisse de l’action en bourse du Crédit Suisse est principalement due aux propos de sa principale actionnaire, la banque nationale saoudienne, qui a exclu toute nouvelle injection d’argent en cas de besoin. Les inquiétudes concernant la liquidité des banques peuvent conduire à des injections massives de la part des banques centrales, ce qui fragilise les bilans bancaires. Le problème de la liquidité est donc devenu central dans le système financier, alors que la Banque Centrale Européenne devait annoncer une augmentation de ses taux directeurs. Toutefois, l’inquiétude du côté suisse change la donne et il devient difficile de trouver un équilibre entre lutter contre l’inflation et ne pas fragiliser les bilans bancaires.