Aucun consensus n’a été atteint concernant les nouvelles conventions collectives, par conséquent, le syndicat représentant les ouvriers des trois géants de l’industrie automobile aux États-Unis a déclenché une grève ce soir.
L’United Auto Workers (UAW), le syndicat qui réunit les employés des trois plus grands fabricants automobiles des États-Unis, a décidé de passer à l’action. N’ayant pas atteint d’accord concernant les nouvelles conventions collectives, le syndicat a enclenché une grève, le vendredi 15 septembre à 6 heures du matin, heure française, dans trois de leurs usines. Les usines en question, chacune représentant un grand groupe, sont dédiées à l’assemblage. Ces usines sont situées à Wentzville, au Missouri, pour le compte de General Motors, à Toledo, en Ohio, pour Stellantis et à Wayne, dans le Michigan, pour Ford. Ce sont environ 12 700 membres de l’UAW qui sont concernés par cette grève.
Les discussions sur les nouvelles conventions collectives qui ont commencé il y a deux mois pour une durée de quatre ans semblent être dans une impasse. Comme l’avait mis en garde Shawn Fain, le président de l’UAW, « Nous avons prévenu les entreprises dès le départ que le 14 septembre à minuit était une date butoir, pas une simple étape ».
La détermination de Ford à trouver une solution
Dans un communiqué de presse diffusé peu de temps après, Ford a réitéré son désir de trouver un accord qui serait bénéfique à la fois pour les employés et pour la capacité d’investissement de l’entreprise à long terme. Pour Ford, la contre-offre présentée par l’UAW jeudi soir se rapproche de manière alarmante des demandes initiales du syndicat qu’il juge déraisonnables. Ford affirme, en effet, avoir fait une offre « extrêmement généreuse avec d’importantes augmentations de salaires » ainsi que d’autres avantages pour les membres du syndicat il y a plus de deux jours.
Mark Reuss, le président de General Motors, avait également exprimé auparavant ses inquiétudes quant à la possibilité d’une grève dont les conséquences seraient gravement préjudiciables pour tous. Selon lui, « Pour chaque personne dans nos usines qui ne travaille pas, six autres personnes se retrouvent sans emploi ».
Concernant leurs revendications, l’UAW souhaite une augmentation de salaire de 36% sur une période de quatre ans. Or, les trois grands fabricants automobiles américains n’ont pas offert plus de 20% d’augmentation (proposition de Ford). Par ailleurs, ces trois géants de Detroit ont refusé l’attribution de jours de congés supplémentaires et l’augmentation des pensions de retraite, lesquelles sont soutenues par des fonds propres à chaque entreprise.