Le représentant Les Républicains des Hauts-de-Seine, qui dirige également le service des urgences à l’hôpital Pompidou de Paris, a participé en tant qu’invité à l’émission « 8h30 42mag.fr ».
Philippe Juvin, député des Républicains pour les Hauts-de-Seine et chef des urgences à l’hôpital Pompidou à Paris, a exprimé son opinion sur 42mag.fr le vendredi 1er novembre, affirmant que faire grève n’est « pas la solution idéale ». Les syndicats représentant le personnel hospitalier ont déclaré, lundi 4 novembre, une grève nationale potentiellement renouvelable, prévue pour durer du 4 novembre au 21 décembre. Cette action vise à s’opposer au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025.
Selon les syndicats, l’augmentation projetée de 2,8 % des dépenses de l’assurance maladie et de 3,1 % pour les hôpitaux publics est insuffisante par rapport aux exigences actuelles. Philippe Juvin estime que, « globalement, les ressources dédiées à la santé sont suffisantes, mais elles ne sont pas suffisamment orientées vers les soins« . Le député critique le fait que le nombre d’administratifs soit équivalent à celui des médecins dans les hôpitaux publics français et préconise de réduire les « effectifs administratifs« .
« Les trois jours de carence sont essentiels »
Philippe Juvin propose également de renforcer la prévention et de réserver les hôpitaux aux « diagnostics complexes et aux complications sévères des maladies« , en suggérant que la médecine de ville prenne en charge « le reste« .
Au-delà des questions financières, Philippe Juvin souligne que la véritable priorité est « la démographie médicale« . Il estime qu’il est nécessaire de former davantage de médecins et invite également à augmenter le recours aux « médecins étrangers » pour remédier rapidement au manque de personnel. Sur les 20 000 médecins étrangers ayant exprimé le désir de pratiquer en France l’année précédente, seuls 2 400 ont été acceptés. Il plaide pour accepter tous ceux dont le niveau est adéquat afin de « doubler le nombre de médecins« , ce qui implique de se donner les moyens adéquats pour la formation.
Le député se dit par ailleurs très favorable à l’idée d’augmenter les jours de carence pour les fonctionnaires, une disposition incluse dans le PLFSS, qui affectera également les hôpitaux publics. « Les trois jours de carence sont essentiels« , selon lui, car « il n’y a pas de raison de distinguer le public du privé« . Il va même jusqu’à suggérer que les employés, tant du secteur public que privé, ne doivent « en aucun cas être indemnisés dès le premier jour » d’un arrêt de travail.