Alors que les débats à Bercy s’intensifient autour de l’élaboration du budget pour 2025, le Parti socialiste, les écologistes et le Parti communiste sont impliqués dans les pourparlers, alors que La France insoumise est mise à l’écart. Cette exclusion, couplée à la tournure prise par les discussions sur la réforme des retraites, a suscité une vive irritation chez Jean-Luc Mélenchon.
Depuis le lundi 6 janvier, une série de réunions a lieu à Bercy dans le but de travailler sur le budget de l’année 2025. Ces discussions sont-elles susceptibles de créer des tensions au sein de la gauche ? Actuellement, seuls le Parti socialiste, les Verts et le Parti communiste participent aux échanges avec le ministre de l’Économie, tandis que La France insoumise est absente. « Nous cherchons à trouver des solutions concrètes plutôt que de rester dans l’opposition systématique. Construire, c’est élaborer un compromis. Un tel compromis pourrait bien être le fruit de ces négociations en cours », affirme Patrick Kanner, qui dirige le groupe socialiste au Sénat.
« Un manque total de respect pour notre alliance »
Les négociations s’articulent notamment autour de la réforme des retraites, que le gouvernement se montre disposé à réviser, y compris en ce qui concerne l’âge de départ. Jean-Luc Mélenchon ne mâche pas ses mots face à ces discussions, les qualifiant de trahison et de mépris envers l’alliance : « Négocier dans le dos du Nouveau Front Populaire et contre son programme, c’est une trahison et un manque total de respect pour notre coalition », proclame-t-il sur une plateforme sociale. Le tableau d’une alliance unie du Nouveau Front Populaire appartient-il au passé ?
La France insoumise fustige ces tractations, les qualifiant de simulacre, tandis que pour le moment, selon l’écologiste Marine Tondelier, aucune avancée concrète n’a été réalisée dans les discussions de Bercy.
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