D’après Yann Vincent, le directeur général de l’entreprise Automotive Cells Company (ACC), qui est la première « gigafactory » française dédiée à la production de batteries pour les véhicules automobiles, l’ambition est de fournir des batteries électriques pour 500 000 voitures d’ici l’année 2030.
« À la fin de l’année 2024, nous aurons produit suffisamment de batteries pour équiper 200 000 véhicules », a déclaré Yann Vincent, directeur général d’Automotive Cells Company (ACC), ce mardi sur franceinfo. ACC est la première « gigafactory » française de batteries pour l’industrie automobile, détenue par Stellantis, Total et Mercedes, et se situe dans le Pas-de-Calais. Le site a été inauguré ce mardi par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et accueillera à terme 2 000 employés. L’ambition est d’équiper 500 000 véhicules en batteries électriques d’ici 2030.
Yann Vincent confirme que ce projet, né en août 2020, représente un tournant majeur pour l’industrie automobile. L’usine commencera sa production cet été et livrera ses premiers clients à la fin de l’année. Le processus comporte plusieurs étapes : la fabrication des électrodes grâce à une activité chimique importante, l’assemblage des électrodes dans une batterie avec une activité mécanique tout aussi cruciale, et enfin la formation électrique, inconnue de l’industrie automobile actuellement, qui donne vie à la batterie et permet son utilisation dans un véhicule.
La production à grande échelle débutera à la fin de cette année, avec une montée en puissance tout au long de 2024. Concernant l’approvisionnement en métaux stratégiques, Vincent indique que la diversification et la sécurisation sont les priorités. ACC s’appuie sur ses clients ayant des contrats directs avec des mines et sur son fournisseur chimique pour garantir l’approvisionnement en matières premières.
L’usine nécessitera beaucoup d’électricité, ce qui représente un autre point vulnérable. ACC cherche à réduire sa consommation d’énergie et travaille avec les pays dans lesquels elle opère pour obtenir le coût unitaire le plus bas possible, tout en réduisant sa dépendance aux fluctuations du marché. Vincent est confiant quant aux garanties obtenues.
Enfin, en ce qui concerne le recrutement d’employés, ACC s’installe sur le site de la Française de Mécanique à Douvrin pour anticiper les problèmes relatifs à la baisse de la production des moteurs thermiques. Plus de 400 personnes seraient reprises par ACC, à condition qu’elles acquièrent les compétences nécessaires pour travailler dans l’usine. La formation est un aspect crucial pour atteindre ce niveau de compétence, et les portes sont ouvertes pour le recrutement.